Pour ce soir, on commence avec la légende du blues Skip James!
L'homme à la vie rocambolesque (comme beaucoup de ses collègues à l'époque...), peut-être criminel, peut-être martyre, enregistre en février 1931 vingt-six morceaux d'une traite au cours d'une séance de nuit qui restera dans les annales. Personne n'est alors au courant, mais il s'agit là d'un des moments les plus cruciaux de toute l'histoire du blues...
Disparaissant totalement de la circulation pendant près de 30 ans(!), Skip James fait croire à un scénario à la Robert Johnson. Mais en 1964, la légende réapparait par miracle et est invitée à jouer au Newport Folk Festival. Devant un public de hippies médusé Skip James se tient droit et fier, élégant dans son beau costume et son chapeau melon, voix forte et distincte, jeu de guitare fluide.
Il leur interprète notamment son classique, une chanson à l'aura presque mystique et incantatoire, comme provenant des entrailles d'un peuple aux racines vaudou. I'd Rather Be The Devil sidère par la violence de son propos, hautement blasphématoire, et envoute l'auditeur sans crier gare. Il y a derrière cette chanson le poids des mots, le poids d'une vie passer à galérer et le poids d'une histoire que Skip James porte seul sur ses épaules.
Rarement on aura vu un artiste à la trajectoire aussi fulgurante.
Skip James - I'd Rather Be The Devil
On passe directement à tout autre chose: les girls-group! Avec certainement le plus adorable d'entre tous: les Shangri-La's, rivales des talentueuses Ronettes de Phil Spector. Tout ici évoque les premiers amours, l'innocence de la jeunesse et la joie de vivre. Les mélodies sont évidemment sublimes, tout comme les chœurs et les filles.
On en redemande!
The Shangri-La's - Give Him A Great Big Kiss
Enfin pour finir le plus tendre et le plus mélodique de tout les rockers 50's, certainement le premier chanteur pop de l'histoire, j'ai nommé Buddy Holly! Le jeune homme aux grosses lunettes, fauché en pleine gloire à seulement 23 ans, eut le temps lors de sa courte et brillante existence de publier d'innombrables chefs-d’œuvre légers et amoureux, incarnant avec une grâce salvatrice l'espoir et l'innocence si caractéristiques de son époque.
Voici donc son grand classique, Peggy Sue:
Buddy Holly - Peggy Sue
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