Pour ce soir un artiste auquel je tiens beaucoup: Jeffrey Lewis.
Le petit génie de l'antifolk, seul successeur crédible à Daniel Johnston, auteur de centaines de chansons tour à tour drôles, émouvantes et belles traine depuis des années sa carcasse un peu partout où on veut bien l'écouter.
Ses petites histoires de vie hilarantes, ses chansons en formes de cours d'histoire du punk ou du communisme en Chine, ses "low-budget videos", ses textes à la poésie réaliste et tendre à la fois... Tout chez Jeffrey Lewis est adorable.
D'ailleurs je tiens le titre Back When I Was 4 comme l'une des plus belles chansons de ces 10 dernières années (dans ce style là, à ce niveau, je ne vois que Paul Baribeau avec "Never Get To Know").
Mais en 2007, à la surprise générale, l'énergumène sort un album de reprises de Crass, sobrement intitulé "12 Crass Songs".
A vrai dire ce groupe punk-hardcore pacifico-anarchiste cachait derrière un bruit monstre et une absence coupable de mélodies des paroles militantes beaucoup plus intelligentes que la moyenne de l'époque...
Le traitement qu'inflige Jeffrey Lewis à ces chansons est radical et salvateur: l'album est d'une beauté renversante, varié, fourmillant d'idées, accompagnant de nappes de violons ou de synthés des superbes textes réadaptés pour l'occasion, trouvant des mélodies sublimes là où il n'y en avait aucune...
Pour ça et pour encore plein d'autres choses, thanks mister Lewis!
Jeffrey Lewis - End Result
A écouter absolument dans cet album aussi: Punk Is Dead et I Ain't Thick, It's Just A Trick.
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