Si j'ai déjà parlé dans ce blog de musique brésilienne, et plus particulièrement de Caetano Veloso et des Novos Baianos, je ne résiste pas à l'envie de vos faire découvrir encore quelques perles tropicales.
Dans les années 50, du côté de Rio, la jeunesse dorée brésilienne commence à se raffiner et invente la bossa-nova. Elle prend la musique traditionnelle brésilienne, le samba, le choro, et ralentit le tempo, sous l'influence du cool jazz qui sévit au Nord du continent. On y ajoute une dose de douce mélancolie, un zeste de poésie exquise... Et une complexité harmonique folle ! Tout guitariste qui se respecte ayant tenté sa chance sait à quel point il est difficile d'en jouer avec la facilité des grands maîtres brésiliens. Comme le dit Wikipédia : "(...) là où la majorité des standards de jazz se limitait aux accords de 9e, la bossa nova n'hésitait pas à pousser l'utilisation des extensions jusqu'aux 11e et 13e, diminuées ou augmentées. Cette complexification harmonique, toute naturelle dans la bossa nova, n'était pas le souci des jazzmen. Jobim avait d'ailleurs coutume de dire que la bossa nova était une musique de chambre populaire".
Sous l'impulsion de ses 3 géants, la bossa-nova prend son envol et conquis les cœurs à travers le monde : Antonio Carlos Jobim, le compositeur, Vinicius de Moraes, le poète et João Gilberto, l'interprète. Ces 3 monstres sacrés changent drastiquement les règles du jeu, et augurent alors de la richesse foisonnante de la musique brésilienne jusqu'au milieu des années 70.
On pourrait citer quasiment tous les albums de João Gilberto, composés par la fine fleure de la bossa nova de l'époque. On retiendra surtout cette triplette magique, ces trois 33 tours publiés à 1 an d'intervalle : Chega de Saudade (1959), O Amor, o Sorriso e a Flor (1960) et João Gilberto (1961).
Mon disque préféré de la période ? L'album blanc de João Gilberto sorti en 1973, paru bien après la guerre donc. C'est un album d'une pureté et d'une facilité toute brésilienne.
On retrouve notamment l'insurpassable Aguas de Março, que seule Elis Regina chantera aussi bien que Gilberto. João Gilbeto a cette façon inimitable de chanter, susurrant sans forcer dans l'oreille de l'auditeur des douces mélodies. Et on ne parle même pas de son jeu de guitare, qui deviendra le standard absolu à suivre pour tous les apprentis guitaristes s'escrimant sur les accords biscornus et le rythme cadencé de la bossa-nova.
Il y a aussi l'hypnotisant Indiu, la réjouissante Falsa Baiana, et bien d'autres...
Raffinement et complexité des harmonies, innovation rythmique et poésie moderne... Bref, tout le cocktail de la bossa-nova est présent ici.
Dans les années 50, du côté de Rio, la jeunesse dorée brésilienne commence à se raffiner et invente la bossa-nova. Elle prend la musique traditionnelle brésilienne, le samba, le choro, et ralentit le tempo, sous l'influence du cool jazz qui sévit au Nord du continent. On y ajoute une dose de douce mélancolie, un zeste de poésie exquise... Et une complexité harmonique folle ! Tout guitariste qui se respecte ayant tenté sa chance sait à quel point il est difficile d'en jouer avec la facilité des grands maîtres brésiliens. Comme le dit Wikipédia : "(...) là où la majorité des standards de jazz se limitait aux accords de 9e, la bossa nova n'hésitait pas à pousser l'utilisation des extensions jusqu'aux 11e et 13e, diminuées ou augmentées. Cette complexification harmonique, toute naturelle dans la bossa nova, n'était pas le souci des jazzmen. Jobim avait d'ailleurs coutume de dire que la bossa nova était une musique de chambre populaire".
Sous l'impulsion de ses 3 géants, la bossa-nova prend son envol et conquis les cœurs à travers le monde : Antonio Carlos Jobim, le compositeur, Vinicius de Moraes, le poète et João Gilberto, l'interprète. Ces 3 monstres sacrés changent drastiquement les règles du jeu, et augurent alors de la richesse foisonnante de la musique brésilienne jusqu'au milieu des années 70.
On pourrait citer quasiment tous les albums de João Gilberto, composés par la fine fleure de la bossa nova de l'époque. On retiendra surtout cette triplette magique, ces trois 33 tours publiés à 1 an d'intervalle : Chega de Saudade (1959), O Amor, o Sorriso e a Flor (1960) et João Gilberto (1961).
Mon disque préféré de la période ? L'album blanc de João Gilberto sorti en 1973, paru bien après la guerre donc. C'est un album d'une pureté et d'une facilité toute brésilienne.
On retrouve notamment l'insurpassable Aguas de Março, que seule Elis Regina chantera aussi bien que Gilberto. João Gilbeto a cette façon inimitable de chanter, susurrant sans forcer dans l'oreille de l'auditeur des douces mélodies. Et on ne parle même pas de son jeu de guitare, qui deviendra le standard absolu à suivre pour tous les apprentis guitaristes s'escrimant sur les accords biscornus et le rythme cadencé de la bossa-nova.
Il y a aussi l'hypnotisant Indiu, la réjouissante Falsa Baiana, et bien d'autres...
Raffinement et complexité des harmonies, innovation rythmique et poésie moderne... Bref, tout le cocktail de la bossa-nova est présent ici.